Grimpeur Arboriste
quelques idées reçu autour de l'arbre:
« PLUS ON EN COUPE, MIEUX C’EST POUR L’ARBRE : ÇA LUI REDONNE DE LA VIGUEUR! »
FAUX
En réalité les coupes drastiques sont un traumatisme pour l’arbre :
– on lui enlève son feuillage, donc sa capacité à faire sa photosynthèse, à respirer, à transpirer …
Il lui faut alors recréer rapidement le maximum de feuillage en puisant dans ses réserves. C’est ce stress subit par l’arbre qui engendre les pousses rapides après l’élagage.
– une coupe d’étêtage, de rabattage d’arbre adulte ou encore un mauvais angle de coupe, laisse une porte d’entrée aux agents pathogènes qui affaiblissent l’arbre de l’intérieur en attaquant la cellulose ou la lignine du bois…
« POUR AVOIR PLUS DE SOLEIL ET DE VISIBILITÉ, IL FAUT PRATIQUER UNE TAILLE RADICALE »
« POUR RÉDUIRE LE RISQUE ET LA PRISE AU VENT IL FAUT TAILLER FORT »
FAUX
Une taille mal conduite entraîne la repousse anarchique d’une population dense de rejets faiblement ancrés sur leur support avec des feuilles anormalement grandes pour récupérer au plus vite l’équivalent de surface feuillue (lieu vital de la photosynthèse) qu’on vient de lui ôter… Observez les platanes en ville, leurs feuilles atteignant 35cm de largeur !
Par ailleurs, les processus de dégradation du bois interne par les champignons conduisent à fragiliser la structure globale des branches maîtresses et du tronc. Un arbre en bonne santé ne perd pas facilement ses branches. Mal taillé, il peut devenir dangereux.
« LA TAILLE RADICALE EST LA TAILLE LA PLUS ECONOMIQUE »
« AVEC LA TAILLE RADICALE JE SERAIS TRANQUILLE POUR UN BON MOMENT »
FAUX
Une mauvaise taille entraîne de nombreux problèmes qui nécessitent une surveillance accrue et un entretien plus régulier. Les rejets traumatiques liés à une taille radicale donne un arbre plus dense, plus sensible au vent et les plaies passées ouvrent la porte à de nombreuses pathologies plus ou moins dangereuses pour l'arbre et donc pour son environnement proche.
Les collectivités locales commencent à réaliser à quel point les tailles radicales passées leur coûtent cher aujourd’hui. Les dépenses nécessaires à la surveillance des arbres dangereux, aux tailles de restructuration et aux replantations sont exorbitantes.